Le Gamaret est issu d’un croisement réalisé par des chercheurs suisses dans les années 1970. Croisement entre le Gamay et le Riechensteiner, il est l’aîné d’une «fratrie» de trois, avec la Garanoir et le Mara.
Issu d'un croisement naturel entre le Pinot noir et le Gouais blanc, il est originaire de Bourgogne où il est rapidement "banni" au profit du Pinot Noir, en 1395 par Philippe Le Hardi. Il tire son som d'un petit village éponyme en Côte d'Or près de Saint-Aubin. Il représente un peu moins
de 10% de la surface, avec 1220 ha. On le trouve beaucoup dans le canton de Genève, où il est le cépage le plus planté. Il est mis en avant dans un assemblage à dominance de Gamay, appelé L'esprit de Genève. Aussi planté dans le canton de Vaud, il porte cependant un nom
différent, le Plant Robert. C'est un clone de Gamay qui a failli disparaître, mais des vignerons de Lavaux l'ont sauvé !
Les raisins sont récoltés manuellement, puis les raisins egrappés, non foulés et mis en cuvage pour une douzaine de jours en cuve inox. L'extraction s'effectue par remontage journalier.
Après le décuvage, le vin effectue sa FML (fermentation malolactique) en cuve acier émaillé et pousuit son élevage jusqu'au printemps suivant avant la mise en bouteille.
Robe brillante de couleur rouge violacée et aux reflets roses.
Le nez est agréable, subtil aux notes de framboise en confiture, de poivre et de réglisse, avec une touche florale (oeillets) et mentholée.
L'attaque est équilibrée à l'acidité croquante. On retrouve cet aromatique d'épice et de fruits rouges, mais aussi un côté de tabac blond et de cèdre. Les tanins sont veloutés et fondus, très agréables.
«Tout en rondeur et relativement aromatique sur des notes de fruits noirs (cassis et mûre), légèrement fumé et florale sur la pivoine.»
Ugo Chavaz